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Placer votre Diana DeLuxe à 5m, il
ressemble (un peu) à une Retinette Kodak. A 1m, on commence à douter
sérieusement. Dès qu'on le prend en mains, on rigole et on se met à
chercher où peut bien être caché le bouchon du réservoir d'eau croyant
avoir à faire à un appareil "farce et attrape".
Quand bien même certaines variantes ont été
dites "DeLuxe", les appareils Diana sont d'un dépouillement extrême. Une
piètre qualité des matériaux, des ajustements approximatifs occasionnant
des fuites de lumière dans le boîtier, des performances optiques
déplorables (déformation de l'image, manque de contraste, flou), des
réglages inefficaces, etc.
Bref, à priori un tableau un peu noir et pourtant... c'est bel et bien
cet appareil qui est à l'origine du mouvement artistique "Toy Camera
Photography Art" qui remporte un succès grandissant outre
Atlantique. Cette nouvelle démarche prône l'abandon de toute
sophistication technologique dans l'approche de la photographie,
permettant ainsi de mieux se focaliser sur l'essentiel : le sujet. |
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Aujourd'hui le Diana, et quelques autres appareils du
même type, sont très prisés par les étudiants des écoles américaines
d'art photographique qui l'utilisent pour leurs travaux pratiques.
Le boîtier du Diana DeLuxe diffère de celui du Diana
de base.
La partie basse de l'appareil est noire et traitée "anti-dérapant". La
partie supérieure est de couleur acier (cette partie est bleue sur le
Diana de base).
Sur la face avant, un Logo du plus bel effet enchâsse
le viseur en position centrale. Juste au dessus du viseur, un sabot pour
flash, avec synchro !!!
Sur la droite du viseur, un simple bouton en plastique sert de
déclencheur. A gauche, on trouve la molette d'avance du film (120).
En face avant, juste sous le déclencheur, une plaque
laisse croire que l'appareil est équipé d'une cellule TTL. |
Le corps de l'objectif est en plastique noir et porte la mention
PLASICION LENS - 1:8 - Speed 1/50ème sec. Le réglage d'ouverture
(symboles : Soleil, Soleil voilé, Nuageux) s'effectue à partir d'une
commande située sur l'objectif et qui est solidaire d'un ménisque à
trois trous. |
Une bague permet (théoriquement) d'ajuster la
distance de prise de vue. Il semble que ce réglage ne soit d'aucune
utilité.
J'ai eu la chance de trouver cet appareil dans un
état parfait. Il a sa dragonne, son bouchon d'objectif portant le sigle
Diana et son flash Diana à ampoules.
Plusieurs variantes du Diana virent le jour sous des
dénominations différentes (Asiana, Mirage, Panax, Zodiac, etc...). Il
fut également souvent offert en cadeau publicitaire et porte dans ce cas
le nom de la société dont il assurait la promotion.
Détail intéressant, le verrou du boîtier porte un
numéro de moule. Pour le Diana, ce numéro est 151 et 155 pour le Diana
"De Luxe". |
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La
valeur de cet appareil aux USA est d'environ 30$ pour un Diana de base
en parfait état. Pendant très longtemps ces appareils ne valaient
quasiment rien en France. On les trouvait dans les caisses de
tout-venant et leur prix ne dépassait pas 5 euros. C'était sans compter
sur l'arrivée du phénomène Toy Camera Art au Japon d'abord puis
en Europe.
En décembre 2010, une réédition en couleur (Blanc, Rose, Bleue) du Diana
coûte entre 90 et 100 euros !
Le pire, c'est que l'on trouve des gens assez snobs pour payer ce
prix là...Ceci dit, pour avoir vu quelques photographies faites avec cet appareil, les
résultats en noir & blanc sont surprenants. Soit la photo est totalement
insignifiante, soit elle est vraiment extraordinaire. |
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